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lundi 28 mars 2016

ADDAD MEMBRE DE LA PLATE FORME MALI A LA CARAVANE OUEST AFRICAINE DU 3 AU 19 MARS 2016



 

CONVERGENCE GLOBALE OUEST AFRICAINE

 
L’ADDAD membre de la plate-forme du Mali, a participé à la Convergence Globale Ouest Africaine, cette activité qu’est la caravane, s’est déroulée du 03 au 19 mars 2016 démarrant du Burkina-Faso, passant par le Mali, pour finir au Sénégal. Quinze pays de la sous-région se sont engagés dans cette lutte.

Lorsqu’on sait que 70% de la population africaine dépend de l’agriculture familiale paysanne, il est du devoir de nos responsables politiques de faire respecter les droits des communautés et de sécuriser nos ressources naturelles contres des accapareurs étrangers ou nationaux pour un développement participatif et inclusif de nos Etats, et par conséquent un développement durable, car la gestion foncière actuelle nous mène droit à la catastrophe, il en va de
notre indépendance.
La caravane a été un outil qui a rassemblé les différentes organisations des différents pays pour converger ensemble et ne former qu’UN. Les activités de la caravane ont influencé sur nos autorités afin qu’ils viennent à l’encontre des mouvements sociaux.

 
L’ADDAD a pris la parole à chaque étape de la caravane lors des activités auprès des populations locales et des dirigeants politiques, la Présidente de l’ADDAD Mali, Sitan Fofana est intervenue lors de ces travaux pour mettre l’accent sur les situations de grandes précarités auxquelles sont confrontées les jeunes filles, les aides ménagères face à cette calamité  et à attirer l’attention sur la place des femmes sur le plan domanial.
La Présidente de l’ADDAD Burkina Faso, Zeinabou Compaoré, après un bref discours dénonçant les répercussions néfastes et conséquentes sur nos vies qui sont liées aux accaparements des terres de nos villages, de nos parents, a remis au Gouverneur de Kayes le livre vert de la Convergence Globale Ouest Africaine.
Elle a joué un rôle important lors de plaidoyer et d’actions menées pour sensibiliser la population locale à l’accaparement de la terre, de l’eau et des semences.

Nous, aide-ménagères et domestiques, sommes les premières victimes face à ce fléau. Dépossédés de leur seul bien, la terre, le seul moyen de subsistance de nos parents pour garantir la sécurité alimentaire, nous sommes contraintes à une migration forcée pour travailler en ville dans des conditions inhumaines.
Les caravaniers ont pris pleinement la mesure de la portée des actions de notre association lors d’une activité à Ouagadougou, en effet ils ont été estomaqués lors d’une visite d’un refuge à ciel ouvert où plus de 200 aides ménagères membres de l’ADDAD vivent dans des conditions inhumaines et sujettes aux pires formes de violences physiques et morales qui puissent exister.

L’ADDAD  s’inscrit dans les mêmes combats que l’ensemble des caravaniers pour faire entendre à nos dirigeants politiques, qu’on attend d’eux bien plus qu’une simple lecture des recommandations du livre vert. Nous voulons que ces écrits se traduisent en actes concrets. Dans un même temps nous avons sensibilisé sur une autre forme d’injustice qui touche les femmes, car certains aspects du modèle patriarcal écartent la gente féminine à l’accès au foncier. Nous luttons contre ce model afin de promouvoir et donner l’accès à la terre aux femmes, ainsi que de nous inclure dans le processus décisionnel foncier.